Le 4 octobre dernier, le professeur André Savelli était invité par le Cercle algérianiste pour présenter sa conférence sur l’oeuvre humanitaire de la France au Sahara.

Le professeur André Savelli est né en 1927 à Rabat au Maroc de parents originaires de Blida et Oued El Aleug.

Aîné de 7 garçons, il fait ses études secondaires à Rabat et entre à la Faculté de Médecine d'Alger en 1945 puis à l'École du Service de Santé de Lyon. Il passe sa thèse à Alger sous la direction du Professeur Benhamou puis passera trois ans comme médecin
militaire à In Salah avant de rejoindre le 1er RTA à Blida.

En 1961 il sera chef du service psychiatrique de l'Hôpital Maillot puis sera nommé Professeur Agrégé au Val de Grâce. Par la suite il fut chargé de Cours en psychopathologie à la Faculté des Lettres de Montpellier et chargé de cours en Criminologie Psychiatrique à la Faculté de Droit.

Il est l'auteur d'une centaine de publications en psychopathologie. Il est Chevalier de la Légion d'Honneur, Officier de l'Ordre National du Mérite et membre de l'Académie des Sciences et des Lettres de Montpellier où il réside actuellement.

Le conférencier, par un exposé précis et richement documenté, a ravi les nombreux participants venus assister à ce premier rendez-vous de l’automne.

Après ses études à la Faculté de Médecine d'Alger en 1945 puis à l'École du Service de Santé de Lyon, il débute sa carrière comme médecin militaire à In Salah (Sahara).

A travers son expérience personnelle, le conférencier développa l’histoire du Service de Santé des armées envers les populations des territoires du sud algérien pendant plus d’un demi-siècle, de 1900 à 1976.

A travers l’organisation de ce service, de son personnel et de son fonctionnement, le conférencier aborda la lutte contre les épidémies et les fléaux sociaux tel que le typhus, la variole, les maladies vénériennes, le paludisme, les maladies oculaires,.. qui touchaient ces populations et principalement les enfants.

Il rendit hommage aux grands noms de la médecine, comme les docteurs Renée Antoine, Baudens, Maillot, Sergent,... qui
oeuvrèrent pour le bien-être de ces populations démunies.

Le professeur André Savelli termina cet exposé sur ces mots «L'humanisme de cette France souvent décriée n'a cependant jamais été égalé». Il fut chaleureusement applaudi, par un public debout.

A la fin de cette passionnante aventure saharienne et humanitaire, l’auteur dédicaça l’ouvrage tiré de sa présentation.

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Un repas convivial dans une ambiance familiale a clos cette journée dans la bonne humeur.

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Médecins au Sahara dans les années 1950

Le professeur André Savelli, qui était l’invité de Cercle Algérianiste de Drôme/Ardèche, a fait un exposé magistral sur le thème « L’œuvre humanitaire de la France au Sahara ». Ayant une parfaite connaissance du désert, il est qualifié pour expliquer l’action des services de santé de l’armée et de ses médecins venus soigner les autochtones. Ces agents pacificateurs ont porté assistance aux populations et leur comportement humanitaire est loin des clichés réducteurs sur l’œuvre colonisatrice de la France.

Pour mieux comprendre l’importance du rôle joué par ces pionniers de la médecine au Sahara, le Pr Savelli citera le Maréchal Lyautey : « Envoyez-moi 4 médecins militaires de plus au Sahara et je vous renvoie 4 compagnies de soldats ! »

Après ses études, André Savelli sera affecté à In Salah dans le Sahara, à 1000 km d’Alger. Une région où il fait plus de 50° à l’ombre pendant 4 mois et qui est balayée par 200 jours de vents par an. Il va vivre au rythme de la population locale, c’est-à-dire avec des moyens techniques réduits et de manière spartiate. Durant 3 ans le Dr Savelli, aidé par des infirmiers locaux, va combattre les épidémies et les maladies locales : paludisme, typhus, variole, typhoïde, maladies vénériennes, oculaires… Le vocable de « généraliste » prenait là toute sa dimension et il était même étendu à de la petite chirurgie. Une œuvre titanesque, qui de1900 à 1976 verra le passage de 6000 médecins et 400 pharmaciens. La France va créer des milliers d’infirmeries et de dispensaires. A la fin des années 1950 plusieurs épidémies seront éradiquées.

Au terme de son passionnant et brillant exposé, André Savelli rendra un hommage à tous ces pionniers des services de santé des armées : les docteurs, Foley, Sergent, Cange, Baudens, Maillot… et plus particulièrement au Dr Renée Antoine pour les maladies oculaires. « L’humanisme de cette France souvent décriée n’a cependant jamais été égalé », dira-t-il en conclusion. Le public debout lui réservera une ovation pour saluer son action et son savoir.

Jo. CANTON

Repères : Le professeur André Savelli, né en 1927 à Rabat, études à la Faculté de Médecine d'Alger et à l'Ecole du Service de Santé de Lyon. Médecin militaire à In Salah (Sahara). Professeur agrégé au Val de Grâce, il fut Maître de recherche à l'INSERM, directeur de l'UER de psychologie à la Faculté de Lettres de Montpellier et chargé de cours de criminologie psychiatrique à la Faculté de Droit. Chevalier de la Légion d’Honneur et officier de l’Ordre National du Mérite.

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Crédit photos : Jo Canton, Serge Bernard & Bernard Cini