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En mémoire des victimes de la rue d'Isly à Alger le 26 mars 1962
- Paris - 26 mars 2010 -
Nos actions

« Je veux que nos martyrs soient en pleine lumière et non pas cachés. Je veux que les autorités s’inclinent. Je veux que le passant s’interroge. Je veux que nos morts portent témoignage pour l’Histoire. ... 

... Ainsi, les nôtres nous survivront, ils continueront à exister par delà la mort, et cette liste portera témoignage pour les générations futures. » (Nicole Ferrandis)


Monument aux Morts National - Quai Branly

Le 26 mars 2010, pour la première fois, les noms des victimes de la fusillade de la rue d’Isly s’inscrivaient sur la colonne centrale du monument aux Morts national du Quai Branly à Paris.

A 14h50, heure précise de la fusillade, la foule très dense massée devant le monument dédié aux victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats de la Tunisie et du Maroc, a découvert, avec émotion, les noms des victimes de ce massacre s’inscrire sur la colonne dédiée aux civils.

Après les discours officiels et le dépôt des gerbes, des familles de victimes ont rappelé avec émotion la terrible journée du 26 mars 1962. Puis la foule des anonymes est venue déposer une fleur bleue, blanche ou rouge au pied de ce monument.

Merci à Nicole Ferrandis, présidente de l’association des familles des victimes du 26 mars 1962, qui part son acharnement et son dévoument, a permis cet hommage national aux morts d'après le 19 mars 1962.


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Quai Branly


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Arc de Triomphe - Place de l'Etoile


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Arc de Triomphe


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A l’initiative de Claude Rochette, président de l'association «Souvenir du 26 mars», une cérémonie était organisée à l'Arc de Triomphe.

Après un défilé sur les Champs Elysées, la foule a assisté au ravivement de la flamme en hommage à ces innocents assassinés il y a 48 ans jour pour jour.

Plusieurs gerbes, bleue, blanche, rouge et tricolore ont été déposées sur la dalle du Soldat Inconnu de l’Arc de Triomphe.

Sous la direction du Général Combette, la foule nombreuse réunie dans ce lieu prestigieux a entonné un très émouvant Chant des Africains.

Messe à l'église Saint-Nicolas du Chardonnet

Une belle et émouvante messe de requiem a été célébrée le 26 mars 2010 en l’Eglise Saint-Nicolas-du-Chardonnet à Paris, en mémoire des victimes de la fusillade du 26 Mars 1962, rue d’Isly à Alger.

Devant plus de 500 fidèles, l'abbé Xavier Beauvais a rappelé durant son homélie les évènements de cette terrible journée et l'agonie de l'Algérie française. Il a également insisté sur le rôle du chef de l'état de l'époque, mais aussi de l'église et des français.


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Eglise St Nicolas


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Homélie de l'abbé Xavier Beauvais

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26 mars - Quai Branly

26 mars - Quai Branly

Tandis que ce refrain d’espoir flottait dans l’air:
« Même le nuage noir recèle une frange d’or…»
Chacun serrait trois fleurs destinées à ces frères
Qu’un jour l’Etat félon fit condamner à mort !

Fleurs de drapeaux en cœurs serrés, longtemps en berne.
Amours fidèles dans l’attente, qu’une mémoire cerne,
On entonna encore le chant des Africains:
Nous étions encore là, nous qui revenons de loin!

Une voute de platanes, dessinés au fusain,
Agitait ses contours sur fond gris, ciel d’étain,
Les branches fantomatiques bordées de grappes sombres
Comme ces passementeries d’antan promues aux deuils,
S’improvisèrent dais sur colonnes, vierges de nombre,
Captivant nos regards attentifs, pour l’accueil.
Dans ces piliers allaient enfin monter des ombres,
Pour un nom de lumière et leur sortie du seuil:
Porte des innocents! Marchant vers un partage,
Ils payèrent le tribut de leur vie, dans l’orage
D’une mitraille sans pitié, qui brûla jusqu’à terre
L’enfant au mouchoir blanc, couché sur son grand père
Le jeune marié, et des soupirs de mères.
Halte au feu! Par pitié Halte au feu! Vaine supplique.
Hélas, qui aurait cru qu’une sentence s’applique?
Les tirs qui s’égrenaient  implacables, et barbares,
Les prirent à découvert, en enclos, sans rempart.
Et lorsque sous le fer qui fauche, ils se couchèrent,
Ils imprimaient leur corps en rouge partout, par terre…
Une foule non comptée, gisait sur le pavé, dont la fille jolie
Aux yeux fixant son ciel, plus bleu qu’au quai Branly.
On les cite à Paris, pourtant, dans le Secret,
On sait qu’elle vint d’ici leur mort, et son décret.

Certains d’entre nos frères sont sortis du déni…
Il reste encore des âmes interdites aux honneurs.
Gardons-nous de laisser couvrir leur nom d’oubli,
Bénissons leur mémoire, portons la dans nos cœurs!

Claire NAVARRO