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Répondre au 19 mars
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Pourquoi dire NON au 19 mars !

La FNACA est aujourd'hui une des dernières associations d'Anciens Combattants qui continue à commémorer le 19 Mars et qui demande l'officialisation de cette date pour perpétuer le souvenir des victimes civiles et militaires de Tunisie, du Maroc et d'Algérie 1952 à 1962 , avec baptême de lieux publics sous l'appellation « 19 Mars 1962 Fin de la guerre d'Algérie ».

Le 19 Mars 1962, pour les raisons évoquées ci-dessous, ne marque pas la fin de la guerre d'Algérie mais constitue un scandaleux mensonge, une contre-vérité historique, et il y a indécence à célébrer officiellement un jour national de malheur et de déshonneur.

Les plus hautes autorités de l'état ont rejeté et rejette toujours le 19 mars comme date de commémoration à l'instar du Président Mitterrand qui a reconnu dans sa conférence de presse du 22 Septembre 1981 : « s'il s'agit de décider qu'une date doit être officialisée pour célébrer le souvenir de la guerre d'Algérie, cela ne peut être le 19 mars parce qu'il y aura confusion dans la mémoire du peuple. »

Ou du Président Valéry Giscard d'Estaing qui précisait le 19 mars 1980 : « L'anniversaire des Accords d'Evian n'a pas à faire l'objet d'une célébration. »

Le 29 Septembre 1981, M. Jean Laurain Ministre des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, réunissait 29 Associations représentatives concernées par la guerre d'Algérie ; 26 se déclarèrent contre le 19 Mars mais en faveur du 16 Octobre, jour anniversaire de l'inhumation du soldat inconnu d'Algérie dans la nécropole nationale de Notre Dame de Lorette bien que certains penchaient plutôt pour un regroupement avec les cérémonies du 11 Novembre.

En l'absence de consensus entre les partisans de la date du 19 mars et ceux de la date du 16 octobre le premier ministre, M. RAFFARIN, a demandé à M. Jean Favier, membre de l'Institut, de présider les travaux d'une commission de concertation regroupant les présidents des principales associations d'anciens combattants, afin de rechercher un accord aussi large que possible sur le choix de la date de la journée nationale d'hommage. A la quasi-unanimité, par onze voix contre une (celle de la FNACA), les membres de cette commission ont retenu la date du 5 décembre pour rendre hommage à toutes les victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie. Le Président de la République a confirmé ce choix par un décret en date du 17 septembre 2003, instituant une journée nationale d'hommage aux « Morts pour la France » pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie. Cette journée est fixée au 5 décembre.

Cette décision marque l'aboutissement d'une démarche de concertation engagée par le Gouvernement pour trouver une date permettant d'honorer la mémoire de tous les combattants tombés en Afrique du nord.

Le 19 Mars 1962, la UNE du journal « L'HUMANITE » - organe central du PCF - titrait : « Une grande victoire pour la paix : cessez le feu en Algérie », le FLN en profitant, après cette date, pour massacrer impunément des dizaines de milliers de Français, notamment Musulmans, en reniant tous les engagements pris à Evian ! Il n'y a pas de guerre propre ou sans injustices. Après le 8 mai 45, des exécutions et assassinats ont eu lieu. Mais célèbrerait-on le 8 mai 45 si après cet armistice, plus d'un million de Français (toutes proportions gardées) avaient été massacrés sauvagement par les Allemands ? « Après la fin des hostilités, à l'instar de tous les conflits, il nous faut hélas, déplorer des morts » dit avec cynisme et indécence la proposition de loi du 9 février 2000. Hélas ce n'était pas quelques règlements de comptes isolés et inévitables mais un massacre prémédité, avec la complicité passive de la France, au mépris des Accords d'EVIAN et du cessez-le-feu du 19 mars.

Au cours du seul second trimestre 1962 (donc postérieurement au 19 Mars 1962) les pertes infligées par le FLN aux soldats français sont en effet de 30 tués, 73 blessés et 120 disparus (Réf. 1 H 1428-1429 bulletins mensuels de renseignements).

Selon un document établi par le Bureau d'Aide aux Musulmans Français situé à l'Hôtel Invalides à PARIS publié sous le N° 270 du 27 Mai 1975, pour environ 200.000 supplétifs et leurs familles, 2.500 ont été emprisonnés par le FLN et 150.000 ont disparus ou été exécutés !

Le slogan « La valise ou le cercueil » pour plus d'un million de rapatriés en Métropole qui, pour une très grande part, ont découvert la France après avoir abandonné leurs villes cependant que le FLN saccageait leurs maisons et profanait leurs cimetières, sans omettre l'enlèvement de plus de 5.000 Européens plus particulièrement dans la région d'Oran jamais retrouvés.

Le 19 Mars est une hérésie, car ni le Maroc et la Tunisie ne sont concernés par le cessez-le-feu en Algérie n'étant nullement impliqués dans les accords d'Evian du 18 Mars puisque l'indépendance du Maroc fut reconnue par la France le 3 Mars 1956 et celle totale de la Tunisie le 20 mai 1956 donc 6 ans avant. Nos 1247 militaires tués au Maroc et nos 665 en Tunisie, ainsi que nos 7041 blessés du royaume chérifien et les 3408 de la république tunisienne doivent être honorés mais certainement pas le 19 Mars puisque sans aucun rapport avec leur sacrifice.

Il n'existe pas en France de commémorations ni de baptêmes de lieux publics pour le 22 Juin 1940, date de l'armistice de la guerre 39/40 demandé par le Président du conseil le Maréchal Pétain ou du 21 Juillet 1954, date des Accords de Genève mettant fin aux combats d'Indochine entre la France et le Vietminh signé par le Président du Conseil MENDES FRANCE.

Les médailles commémoratives des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre avec agrafe «Algérie» sont attribuées jusqu'au 1er Juillet 1964, et la période d'attribution des cartes du combattant d'AFN ou du Titre de Reconnaissance de la Nation est limitée au 2 juillet 1962. La FNACA au sein du Front Uni demandant de la prolonger jusqu'au 1er juillet 1964 comme pour la médaille commémorative d'Algérie... Si le 19 Mars 1962 est, pour la FNACA, vraiment la date du cessez-le-feu en Algérie pourquoi alors réclamer des titres de combat jusqu'au 1er juillet 1964 ainsi que des médailles commémoratives ? Cette Association n'est pas à une contradiction près !

Refuser le 19 mars comme date de recueillement ce n'est pas refuser la réconciliation avec les Algériens d'aujourd'hui, qui souffrent encore pour beaucoup du FLN et de sa conception du pouvoir. Mais assumer le passé, ce n'est pas le tronquer, ni le travestir. On peut décréter, en France, le 19 mars, journée nationale de deuil en souvenir de la centaine de milliers, au moins, de harkis et Pieds Noirs abandonnés, voire parfois livrés, aux mains des assassins. Mais on ne peut pas la comparer au 8 mai ou au 11 novembre.

Le journal officiel du FLN «EL MOUDJAHID» N° 8318 du 19 Mars 1992 publiait en 1ère page son éditorial intitulé « Le Jour de la Victoire » signé par Saada MESSOUS, ancien secrétaire général de la wilaya III durant la guerre d'Algérie et actuellement Avocat à la Cour où l'on pouvait lire sous sa plume : « .... le 19 mars 1962 devrait être considéré comme étant la date qui a vu la consécration de la victoire du peuple algérien ... oui ! Le 19 Mars 1962 fut une victoire comme le fut le 11 Novembre 1918 contre l'hégémonie prussienne .... une victoire que doit célébrer le peuple algérien comme est célébrée la victoire sur le nazisme par le monde entier le 8 Mai 1945... ».

Cette date du 19 Mars est d'autant plus inacceptable pour honorer la mémoire des victimes civiles et militaires que le FLN et l'Algérie en font une journée de « Gloire à leurs Martyrs » !

Comment pourrait-on, dans ces conditions, célébrer le 19 Mars comme Journée Nationale du Souvenir des victimes civiles et militaires d'AFN ?

Ce texte provient du site www.harkis.com


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