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Pour le 5 décembre
Contre le 19 mars 1962
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Sommaire de la brochure .

Jeudi 10 mai 1962
ORAN Nouvelles «disparitions» d’Européens dont celles de six
instituteurs et d’une institutrice.
Lundi 16 avril 1962
ORAN, 9 mai (de notre correspondant particulier Jean LAUZE et dépêches A.F.P., U.P.I.,A.P.). - Les «disparitions» d’européens sont de plus en plus nombreuses en Oranie.
Elles viennent grossir dans d’effarantes proportions les rangs des prisonniers civils du F.L.N. dont on sait malheureusement le sort tragique réservé à la plupart d’entre eux.
ALGER Trois jeunes Européens massacrés par des musulmans hier matin à Maison-Carrée
ALGER, 15 avril (de notre correspondant particulier René PLEIBER, et dépêches A.F.P., A.P., U.P.I.). - Triple et horrible assassinat de jeunes Européens en fin de matinée à Maison-Carrée.
Les trois jeunes gens se trouvaient en automobile, derrière le marché à bestiaux de cette importante banlieue d’Alger, lorsqu’ils furent arrêtés à un barrage de pierres par des musulmans.

C’est ainsi que six instituteurs et une institutrice, tous Européen, qui rejoignaient dans la matinée du 7 mai leur poste à Saint-Cloud, à 33 kilomètres à l’est d’Oran, sur la route de Mostaganem, ont été portés «disparus».
«Disparition» également, près d’Oran, de trois jeunes
mécaniciens à l’arsenal de
Mers-el-Kébir : Michel Amat, Daniel Sanchez et

Jean-Pierre Gil. A Saïda, c’est de M. Jean Duchet, fils d’un ingénieur du génie maritime, dont on est sans nouvelle.
Enfin, une autre «disparition» a été enregistrée dans l’après-midi. Il sagit de Mme Claudine Terrier, 30 ans, femme de salle à l’hôpital civil d’Oran, qui a été vue pour la dernière fois le
7 mai, lorsqu’elle quitta son service à 11h20.

Nul n’est à même de dire dans quelles circonstances précises les trois occupants de la voiture furent attaqués.
Lorsque les pompiers arrivèrent sur place, ils ne devaient trouver que trois cadavres mutilés et à demi-calcinés.
Les malheureux, qui étaient complètement nus, avaient

la tête écrasée par des pierres et le ventre ouvert. Leurs papiers ayant disparu, il n’a pas encore été possible de les identifier. la sauvagerie des
meurtriers a provoqué une émotion considérable parmi la population européenne. Des renforts ont été envoyés dans ce quartier.

NOMBREUSES DISPARITIONS D’EUROPEENS
Plusieurs disparitions d’Européens ont été signalées ces jours derniers à Alger, comme d’ailleurs dans les autres villes d’Algérie.

La première est celle de M. Pierre Levy, officier de police adjoint, âgé de 47 ans, originaire de Saigon. Le 29 avril dernier, à 9 heures, il quittait son domicile, cité de la Concorde, à Birmandreis (quartier sud d’Alger) et n’a pas reparu depuis.
Hier après-midi, M. Gérard Levy, 26 ans, assistant à la faculté de la Vallée, également à Birmandreis, au volant de sa 4 CV. Il devait se rendre à la Cité universitaire de Ben Aknoun. Cependant il ne s’est pas présenté à cet établissement et n’a pas regagné son domicile.

Enfin, à Maison Carrée, périphérique est d’Alger, M. Marius Pasqualini, 24 ans, originaire de Bastia, instituteur à l’école de garçon Laverdet, sortait de chez lui, 1 rue Bugeaud, pour se rendre à la poste. Il a été aperçu pour la dernière fois, à 10 heures, rue Arago, en compagnie de deux musulmans. Depuis sa famille est sans nouvelle de lui.

Autres disparitions : celle de M. François Marinelli, 64 ans, chef de chantier à Maison Carrée, M. César Roland, 30 ans, qui allait de St-Eugène à Bab-El-Oued, en voiture,
M. Scotto, 26 ans, qui s’était rendu à Hussein-Dey.

A Birmandreis, des musulmans ont enlevés deux Européens, MM. Edgar Tiffou et François Moli, qui circulaient en voiture. La voiture a été retrouvée dans un garage. Sa plaque minéralogique avait été falsifiée.

Ce matin, à huit heures, M. Paul Raymond, agriculteur à Aïn Bessem, a été enlevé ainsi que trois musulmans qui l’accompagnaient.

L'Aurore du Lundi 7 mai 1962


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